Déposition de la section
'' Aporter une solution locale à la valorisation des effluents d'élevage du bassin versant de la Baie de
Concarneau afin de limiter la prolifération des algues vertes.''
L' usine ne collecte que des fumiers au titre des effluents d'élevage. Ces fumiers seraient mieux employés directement dans les champs pour améliorer la structure des sols par augmentation de la teneur en matières organiques , nourriture pour les vers de terre.
Transformer le fumier en digestat est une aberration, car c'est transformer un produit sain pour le sol en un produit anaérobie toxique comme les lisiers. La méthanisation des lisiers pose aussi problème, car elle demande l'ajout de paille et autres sources carbonées comme le maïs. La prolifération des algues vertes est due à des apports trop importants d'éléments fertilisants, majoritairement d'origine agricole. Prétendre résoudre les pressions azotées et phosphorées par la méthanisation est une tromperie
Comment peut-on prétendre diminuer la pression fertilisante de la zone quand 12500 tonnes de fumier serviront à produire 14600 tonnes de digestats solides, doublant la production azotée et triplant la phosphorée.
La struvite et le sulfate ou nitrate d'ammonium, le dossier ne signale pas la quantité produite. La méthanisation ne fait que concentrer les éléments, métaux lourds compris, après récupération du méthane, CH4. Le digestat concentre, sous des formes beaucoup plus nocives pour les sols, les produits d'origine.
- Azote et phosphore pour les fumiers et lisiers
- Métaux lourds et phosphore pour les boues d'épuration
Une autre question se pose, d'où viennent les déchets externes, hormis les graisses de l'usine Tallec et les 1830 tonnes de fumier ( 15% des apports en fumier ??? ).
- Graisses
- Boues d'épuration
- Lisiers de porcs
- Déchets verts
- résidus végétaux industriels
- Etc
Prétendre maîtriser le procédé sans connaître l'origine des apports pose question.
'' Le projet d'unité de méthanisation s'inscrit dans une démarche volontariste sur la réduction des émissions de
gaz à effets de serre .... renforçant le lien entre producteurs de déchets, agriculteurs et utilisateurs d'énergie.''
Le dossier est vide concernant ces prévisions. Comment prétendre faire un bilan carbone avec une économie de 4495 tonnes eq CO2:an, quand on ne connaît ni les distances de transport des matières premières et ni celui des matières exportables. Une telle démonstration n'est pas sérieuse. D'autres méthodes de valorisation des graisses existent, comme le cracking.
S'agissant des plans d'épandage, ils se cumulent avec des plans d'épandage existants. l'épandage de ces produits, lisiers et digestats particulièrement, ne peut se faire qu'avant les semis, provoquant d'importants lessivages en hiver, et au printemps lors de périodes pluvieuses comme cette année, les plantes étant dans l'impossibilité de fixer ces charges en période hivernale pour les céréales et au stade intermédiaire de la plante pour le maïs.
Les algues vertes ne sont que les symptômes de ces pratiques agricoles inadaptées au territoire.
La propagation d'agents pathogènes n'est pas à exclure, des producteurs de légumes de plein champ, une exploitation en cultures maraîchères biologiques, sont dans le périmètre d'épandage.
Bretagne vivante Quimperlé considère que la méthanisation est un procédé permettant la valorisation des matières dans de petites unités, l'industrialisation d'un tel procédé ne fait que concenterer des problèmes dans un endroit donné.
- Surcharge locale en éléments fertilisants
- Risques industriels et sanitaires
- Encouragement à l'augmentation des effectifs des élevages porcins, avicoles et bovins. Aucune charte,
concernant la dimension future de leur élevage, ne lie les fournisseurs d'effluents.
Green Washing ou mascarade écologique
Ce projet utilise un argumentaire environnementaliste à des fins financières, sans se soucier des conséquences à long terme d'une telle politique. La sortie de la situation actuelle de la Bretagne dans le domaine environnemental passe par des décisions couargeuses à long terme des acteurs économiques et politiques.
Face à tant de lacunes, d'incertitudes techniques, de prévisions trop optimistes et d'arguments non vérifiés, voir fallacieux, la section Bretagne vivante Quimperlé demande le rejet du projet.
Pour la section, le délégué