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14 mars 2015 6 14 /03 /mars /2015 12:31

Les choucas se multiplient, se multiplient ! Ils tombent dans les cheminées en faisant leur nid, comme chez Catherine, et il faut démonter l'insert. (Sans parler que les nids peuvent  provoquer des feux de cheminée). Ils mangent les boules de graisses destinées aux petits oiseaux, comme chez Guy (photo ci-dessous), qui passe son temps à les chasser ! M'enfin !

Ils mangent les bourgeons de fruitiers, ils sont bruyants, etc, etc....

Quelle qualité peut-on leur trouver ?  Ils en ont certainement une. Peut-être qu'ils sont beaux ?

Bref, pour l'instant, ils sont une plaie. Mais rien n'est permanent. J'ai l'impression que les choucas ont remplacé les étourneaux dans la vindicte populaire. Qui remplacera le chouca ?


Chouchas des tours sur boules de graisse-001

Chouchas des tours sur boules de graisse-0

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3 août 2014 7 03 /08 /août /2014 17:29

 

 

Déclaration commune ERB/ BV lors du rassemblement du 03 Août 2014 à Moëlan/mer

 

 

Dominique Avelange

Bonjour à tous,

 

Nous représentons chacun officiellement une association de défense de l'environnement. Et c'est à ce seul titre que nous intervenons aujourd'hui  conformément à nos statuts.

 Jean Pierre parlera au nom de Bretagne Vivante, et moi-même au nom d'Eau et Rivières de Bretagne.

 En fait, nos deux associations ont suivi ensemble ce dossier grâce à la vigilance de nos adhérents et sympathisants locaux dont je salue la qualité du travail accompli.

 Ce travail a permis une analyse prudente des données transmises et une compréhension des risques encourus. Nos deux associations ont dressé le même constat et abouti aux mêmes conclusions.

 

Le 18 juin dernier, nous demandions à la Commission des cultures marines d'émettre un avis négatif sur le projet de cultures de macroalgues au large des côtes de la commune de Moëlan sur mer.

La Commission vient de rendre un avis positif sur ce projet.


Notre argumentaire repose sur les constats suivants :

- le projet déposé fait l'impasse sur les impacts environnementaux potentiels.

- le processus de la production est insuffisamment étudié, voire pas du tout pour ce qui concerne les transports.


L'avis favorable de la Commission ne tient aucun compte des conclusions du rapport d'expertise. Celui-ci préconise :

des structures de production de taille modeste,

des exploitations à taille humaine,

et avertit qu'il est illusoire d'envisager de se positionner d'emblée sur le marché mondial et de parier sur des exportations vers l'Asie.


Nous considérons  que les procédures de concertation démocratiques n'ont pas été respectées jusqu'alors :

-absence de concertation avec les associations environnementalistes

-enquête publique très « discrète » du 20/12/13 au 18/01/14.

Nous demandons à l'Etat la mise en œuvre effective d'une concertation. Les porteurs du projet, les sociétés Algolesko et Bamejyot, ne peuvent être les seuls entendus.

Trop de questions restent sans réponses. C'est donc pourquoi nos deux associations ont demandé au Préfet du Finistère un approfondissement des études et une mise en place d'un comité de suivi.

Maintenant, place à Jean Pierre qui va exposer avec plus de précision ce qui motive notre opposition à ce projet en l'état actuel.

 Merci

DSC07244

Rassemblement du 3 août, plage de Trenez (500 personnes)

L1340759 (1)


Jean Pierre Roullaud


Le projet Algolesko-Domejyot, c'est :

300 ha de concessions

Dont 265 ha de cultures monospécifiques d’une algue présente sur nos côtes bretonnes sur de faibles surfaces.

Quelle sera l’influence d’une telle monoculture sur le biotope présent ?

Quelle maîtrise ont les exploitants sur les risques environnementaux encourus ?

- Propagation de l’espèce : les exploitants disent la maîtriser en récoltant avant la reproduction. Maîtrisent-t-ils les tempêtes ?

- Maladies : L'apparition de maladies et autres organismes est inévitable.

Tous ces questionnements n’ont pas de réponse dans l’enquête.

La promesse de non-emploi d’intrants et de produits de traitement ne risque t-elle pas d’évoluer ? Une autorisation d'utilisation de ces produits n'est pas impossible dans les années à venir.

Nous avons déjà été échaudé par l'agriculture intensive, nous n’aimerions pas que cela se renouvelle en mer.

Aucune étude d’impact sérieuse dans l’enquête, le dossier se réfère aux données IFREMER, certes sérieuses. Mais ces données ne sont que le point 0 d’une évolution non étudiée à ce jour. Un point 0, c'est la référence de départ, pas le résultat d'une analyse à long terme.

Les risques environnementaux ne peuvent être pris à le légère. A

ce jour aucune donnée sur le suivi du site de Loctudy n’a été

fournie. Comment peut-on envisager un tel projet avant les

conclusions de ce suivi?


Ce projet est une opportunité pour des investisseurs, qui n’ont que

faire de l’environnement, des activités locales et des habitants

impactés.

420 KM de cordages

10000 bouées

300 blocs de béton

Ce qui compte pour eux, c’est le rendement du capital investi.


Parmi les nombreuses questions, il y en une qui suscite bien des

interrogations.

Elle concerne les arguments sur la rentabilité du projet tant dans le domaine de l’exploitation que l’exportation.

- Prix de revient de la tonne d'algues : 150 euros, la même algue est achetée 50 euros en Côtes d'Armor.

- Le déchargement et transport à Doëlan est des plus aléatoires

- Concernant la commercialisation : pour qui, pourquoi, où ?

Bien malin celui qui s'y retrouve.


Il est permis de douter des véritables objectifs du projet.

Ne serions nous pas en présence :

- D’une "pêche" aux subventions régionales, nationales et européennes.

N’oublions pas que le projet Breizhalg, créé à l’origine par des entreprises privées, n’est que la continuité du programme expérimental du plan national Idéalglui-même d'origine européenne.

 -D’une tentative de création d’un monopole?

Le principal actionnaire du projet, est un des plus gros mareyeurs de France.

Comme les agriculteurs qui n'ont aucun pouvoir face à E.Leclerc

et compagnie, les ostréiculteurs et algoculteurs pourraient se retrouver dans la même situation.

 

Car les concessions octroyées gratuitement aux porteurs du projet

pourront être revendues ou louées.


Il paraît inéluctable que les problèmes de mortalité sur les huitres

obligeront à terme de les élever en pleine mer. Comme dans la région de Paimpol, qui fournit la majorité de la production de la façade atlantique. La majorité des huitres que vous dégustez ne passe que quelques semaines sur leur soi-disant lieu de production.


N'oublions pas les ostréiculteurs

Si M Thaêron s’installe, il sera en capacité de dominer la production.

Les producteurs seront dans l’obligation de passer par lui pour bénéficier des espaces marins.

Il maîtrisera la chaine de A à Z, ils seront à sa merci.


Face à une telle menace pour l’environnement, pour les producteurs 

 locaux, pour les habitants et usagers de la mer, nous demandons au préfet et aux instances de refuser ce dossier.


Les conclusions du rapport d’expertise réalisé par le Conseil général de l’Environnement, le conseil général de l’Agriculture et de l’Alimentation, et demandé par le Ministére de l’Ecologie, du Développement durable et de l’énergie et le Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentaion et des espaces

ruraux sont claires.



Ce rapport conseille pour les cultures d’algues

- Des exploitations à taille humaine ;

- D’associer toutes les parties prenantes : associations, producteurs et instances publiques dans une démarche de développement durable.

Et souligne qu’il est illusoire de se positionner sur le marché mondial :

150 euros en Sud Bretagne pour des algues cultivées

50 euros en Côtes d'Armor pour les Goémoniers qui récoltent des

algues dans le milieu naturel.

Et combien en Asie, quand on sait que les salaires sont de 10 à 20 fois

inférieurs ?


Tout le contraire dans ce projet :

- Enquête en catimini

- Dossier obscur tant au niveau environnemental, économique que technique.


Refusons la création d’un tel projet

Soutenons des initiatives à dimension humaine, créatrices d’emplois, plus respectueuses de l’environnement.


Non à ce projet démesuré

 

 

Non à l’accaparement de la mer par la finance, l’espace

marin doit rester disponible pour ceux qui y travaillent, et

pour ceux qui profitent de cet espace public.

Merci

 

DSC07045

Rassemblement du 19  juillet à Doëlan (300 personnes)


 

Communiqué fourni à la presse:

 Déclaration commune ERB/ BV du 26 juillet 2014 à Moëlan/mer

 Le 18 juin dernier, nos 2 associations, Eau et Rivières de Bretagne et Bretagne Vivante demandaient à la Commission des cultures marines d'émettre un avis négatif sur le projet de cultures de macroalgues au large des côtes de la commune de Moëlan-sur-mer, déposé par les sociétés Algolesko et Bamejyot.

Cette demande n'a pas été entendue par la Commission qui vient de rendre un avis positif sur ce projet.

L'argumentaire de notre demande construit après sollicitation de l'avis de spécialistes et d'acteurs de la filière repose sur les constats suivants :

  • le projet déposé fait l'impasse sur les impacts environnementaux potentiels d'un projet de monocultures monospécifiques de plus de 265Ha.

  • le processus de la production (séchage des algues, transports, gestion des déchets et leurs impacts sur le territoire et les riverains) est insuffisamment étudié, voire pas du tout pour ce qui concerne les transports.

  • l'avis favorable de la Commission ne tient aucun compte des conclusions du rapport d'expertise : « Expertise du projet de filière d'algoculture en Bretagne » (réalisé conjointement par le Conseil général de l'Environnement et le Conseil Gl de l'agriculture et de l'alimentation à la demande du MEDDE et du Ministère de l'agriculture et déposé en juillet 2012).

Celui-ci préconise :

  • de raisonner sur des structures de production de taille modeste car mieux adaptées à gérer la diversité des sites offerts par les côtes bretonnes

  • des exploitations à taille humaine

  • qu'il est illusoire d'envisager de se positionner d'emblée sur le marché mondial et de parier sur des exportations vers l'Asie

Et il conclut sur le fait que la création d'une telle filière économique ne pourra se faire sans une démarche de raisonnement en termes de DD associant toutes les parties prenantes accompagnées ici d'un effort d'information et de sensibilisation sur un thème totalement nouveau comme l'est l'algoculture.



Nous considérons que les procédures de concertation démocratiques soulignées par cette conclusion n'ont pas été respectées jusqu'alors :

  • absence de concertation avec les associations environnementalistes

  • enquête publique très « discrète » du 20/12/13 au 18/01/14

 

Nous appelons les services de l'Etat à mettre rapidement tout en œuvre pour que que ces procédures soient effectivement respectées et que soient apportées toutes les réponses aux différentes questions soulevées par ce projet. Les porteurs du projet ne pouvant être les seuls entendus, sauf à porter atteinte aux règles de notre démocratie républicaine.

 

Dominique Avelange pour Eaux et Rivières de Bretagne                    

Jean Pierre Roullaud pour Bretagne vivante SEPNB

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10 avril 2014 4 10 /04 /avril /2014 20:25

Depuis quelques années un ravageur d'origine eurosibérienne est arrivé en France, le dendrochtone. Le dendroctone, ou hylésine géant de l’épicéa, est un petit scolyte noir qui a peu à peu colonisé les forêts de l'Europe de l'Ouest, s'attaquant aux épiceas communs et aux épiceas de Sitka (originaires du Canada). C'est une bestiole minuscule (6 à 9 mm adulte) mais qui fait d'importants dégâts :  des dizaines d'hectares de forêts monospécifiques ont dû être abattus. Jusqu'il y a peu, ses attaques étaient assez rares en Bretagne mais l'ONF vient de signaler sa présence en forêt de Toulfoën (http://www.bretagne-environnement.org/Media/Atlas/Cartes/Localisation-du-dendroctone-de-l-epicea-en-Bretagne) .

 

Les dégâts de dendrochtones à l'oeuvre

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Le dendrochtone a un prédateur naturel spécifique, le Rhyzophagus qui se nourrit exclusivement de larves et d'adultes immatures de Dendrochtone. Introduit pour lutter contre ce ravageur, il a été également et heureusement trouvé à Toulfoën, sous forme d'adultes et de larves. On espère qu'il jouera bien son rôle.

Un exemple de propagation de peste, comme on en voit beaucoup, mais également un bel exemple de lutte biologique.

 

Pour plus de renseignements sur l'écologie du dendrochtone ; http://www.crpf-lr.com/telechargement/DSF/dendroctone.pdf

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19 février 2014 3 19 /02 /février /2014 10:17

Un habitant de Bourg en Bresse, M. Vieudrin(1), a publié dans le n° 110 du journal Ebullitions (2), un article intitulé "Inondations à Quimperlé. J'accuse". Ne se contentant pas de s'adresser uniquement à ses lecteurs, il a fait parvenir son article au Maire de Quimperlé, au Président de l'association Quimperlé inondations et à "Bretagne Nature", en l'occurence notre section, via le siège de Brest.

 

Le voici in extenso.

 

Inondations à Quimperlé (Bretagne), j’accuse !

 

Je me suis amusé à repérer dans les informations maintes fois répétées sur les inondations en Bretagne, quel était le temps consacré aux conséquences et celui consacré à nous informer sur les causes. Et bien, vous me croirez si vous voulez, les inondations sont dues à la conjugaison de 2 phénomènes, les fortes précipitations et le fort coefficient de marée. Trop simple !  Ces deux phénomènes ne suffisent pas à expliquer la catastrophe.

 

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Normal que la presse dominante s’intéresse aux dégâts, aux hommes et aux femmes désespérés, aux images spectaculaires des un mètre cinquante d’eau dans les maisons. Même à la radio, qui elle non plus n’a pas le temps, il est plus facile de recueillir en 15 secondes le témoignage d’un Quimperlois en colère que de rechercher les causes réelles de ces inondations.

Cependant, les plus attentifs d’entre nous auront entendu Jean Pierre JULOU, président de l’Association Quimperlé Inondations, dénoncé le manque de prévention et les défaillances du système d’alerte. Une association contre les inondations, créée entre Noël et le Jour de l’An 2013 ? Non, elle date de l’an 2000, année au cours de laquelle une inondation majeure avait mis jusqu’à 2.30 mètres d’eau dans les habitations. Et il y en avait déjà eu une, sérieuse en 1995.

 

Des barrages pour retenir l’eau, une fausse bonne idée

 

 

La rivière Laïta qui traverse Quimperlé pour se jeter dans la mer naît de la confluence dans la ville même, de deux rivières qui descendent d’un immense bassin versant où une  agriculture intensive s’est développée au cours de ces 50 dernières années. Le maire de Quimperlé peste contre ses collègues des communes amont qui n’ont rien fait depuis 13 ans pour retenir « leur » eau. Et le président de l’Association de réclamer des barrages pour retenir l’eau dès l’origine des affluents de la Laïta. Une sorte de mini barrage de quelques mètres de haut pour freiner la descente des eaux. On les appelle des « ralentisseurs dynamiques de crues ». A peine le projet sorti des cartons ou plutôt de la tête des ingénieurs en hydraulique des services de l’Etat, que déjà la polémique naît. C’est Bretagne Vivante, la puissante association de protection de la nature qui monte au créneau avec l’appui des pêcheurs. Car il n’est pas anodin de barrer un cours d’eau, c’est un obstacle considérable au déplacement des espèces et des sédiments. Une fausse bonne idée selon Bretagne Vivante car aucun barrage ne pourra faire face à une crue majeure. Pire encoure, ces ouvrages créeraient selon l’association écologiste  « une illusion perverse de sécurité ». Les populations d’aval se sentiraient faussement à l’abri des crues et pourraient négliger des mesures élémentaires de prévention. A propos de l’inutilité des barrages pour lutter contre les inondations,  l’actualité de ces jours nous en offre un bel exemple.  On apprend en effet qu’on a créé une inondation « volontaire » de Pontivy car un barrage était trop plein et qu’il a fallu déverser de l’eau pour éviter qu’il ne déborde ou se détériore.

Les barrages, une solution évidente, mais trop simple et inefficace. Il faut chercher ailleurs, par exemple, dans les pratiques agricoles et celle de l’urbanisation.

 

50 ans de pratiques agricoles intensives

 

La culture du maïs s’est beaucoup développée en Bretagne, pour nourrir les cochons, comme en Bresse et en Dombes. Le maïs, c’est une plante miraculeuse. On la sème en mai et on le récolte en octobre, elle n’occupe le terrain que peu de temps. Pour les maladies (peu), les insectes et les mauvaises herbes, la chimie est au point.  Mais sa culture présente au moins deux inconvénients pour la nature. Elle ne couvre pas le sol en hiver, période des fortes précipitations, le sol  se tasse, l’eau ruisselle et rejoint beaucoup plus vite les cours d’eau.

 

quimperlé

Contrairement à une idée reçue, véhiculée par certains écolos dénonçant l’irrigation, le maïs n’a pas besoin de plus d’eau que le blé. Mais ses besoins se situent en été alors que les ressources du sol sont plus rares et l’évaporation plus intense. C’est pour cela que cette plante réagit  très bien à l’irrigation. Remettre des prairies  permettrait à l’eau de mieux s’infiltrer, sa progression serait ainsi ralentie. En un demi-siècle, les sols ont changé, l’intensification agricole les a appauvris en humus. L’humus c’est cette matière qui provient de la décomposition de la matière organique du sol. C’est une véritable éponge ; il peut retenir 4 à 5 fois son volume d’eau.

 

Une gestion des cours d’eau catastrophique

 

 

A une certaine époque, on a rectifiés des cours d’eau, supprimé des boucles pour gagner des surfaces, redressé les limites de parcelles pour en facilité leur exploitation. En supprimant les courbes, on pensait lutter contre les inondations.  Certes, on a limité les inondations en amont de la rivière, mais on les a accentués en aval, l’eau s’écoulant plus vite. On découvre maintenant les erreurs du passer et l’intérêt des méandres qui ont comme vertu de ralentir l’écoulement de l’eau. Il faudrait « reméandrer », terme que l’on voit fleurir dans les projets des

 

quimperlé2

 

contrats de rivière. Pas facile car il faut reprendre la main sur les propriétés privées qui bordent la rivière. Tout le monde aura observé la disparition de nombreux arbres, et de kilomètres de haies qui constituaient autant d’obstacles à la mécanisation agricole. C’est démontré, les arbres sont d’excellents aspirateurs pour l’eau du sol. Le long d’une rivière, la ripisylve, arbres et arbustes qui bordent la rivière est d’une importance capitale. Elle limite en cas de cures, l’érosion des berges et évite le comblement de la rivière par éboulements. Quand elle est trop dense, les agriculteurs voisins l’ont coupé, mettant ainsi la rivière à nue.

 

Les zones humides, une richesse à plus d’un titre

 

Les zones humides hébergent des espèces végétales et animales qu’on ne rencontre nulle par ailleurs. Cette raison suffirait à elle seule à motiver la préservation  intégrale de celles qui restent surtout lorsqu’elles  sont en continuité avec un cours d’eau. Elles jouent un rôle d’éponge considérable, absorbant le trop d’eau en période de crues et la restituant à la décrue. Ce sont de véritables régulateurs des cours d’eau. Or elles ont depuis trop longtemps été considéré par les agriculteurs et les aménageurs comme des zones inutiles et nuisibles. Même par les habitants à cause des moustiques alors que ce sont de fabuleuses réserves de biodiversité. Autrefois, chaque parcelle, chaque chemin était bordé par un fossé qui se jetait dans un bief. Pour agrandir leurs parcelles et faciliter leur exploitation, les agriculteurs ont remplacé les fossés par des tuyaux enterrés et comblé les biefs. Ainsi, l’eau ruisselle sur la terre et au lieu de s’infiltrer, rejoint plus rapidement la rivière. Le drainage des terres a aussi accélérer le cheminement de l’eau vers son exutoire.

 

 

On a construit n’importe où, mais personne n’ose en parler

 

Faut-il rendre les agriculteurs responsables de cette évolution ? Non, ils ne sont pas directement responsables, mais il faut les aider à revenir à des pratiques plus respectueuses de la nature, de la santé et de la sécurité des populations. Mais l’évolution des pratiques agricoles n’est pas la seule en cause, l’urbanisation porte une part importante de responsabilité. « Il ya dix ans, ici, il n’y avait que des garages, pas grave si ça inondait » déclare un habitant de Quimperlé. La vérité, c’est qu’on a construit n’importe où sans chercher à savoir ce qu’était une crue décennale ou centennale. Treize ans sans cures à Quimperlé ont suffit à faire quasiment oublier le risque. Alors que treize ans à l’échelle de la nature, c’est peu de chose. La rivière se souvient qu’elle était déjà passée par là. En ville et dans nos villages, on construit de plus en plus de surfaces imperméabilisées. Cela pose à la fois des problèmes de quantité d’eau que doivent transporter en cas de crues, les canalisations, les stations d’épuration et les rivières. Mais aussi des questions de qualité de l’eau car au lieu de se purifier en traversant le filtre naturel qu’est le sol, elle entraîne avec elle tous les résidus de notre société de consommation à commencer par les hydrocarbures de nos voitures.

 

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Alors devant la complexité du phénomène des crues, de l’augmentation de leur fréquence et de leur intensité, mieux vaux montrer les quimperlois les pieds dans l’eau et nous donner la météo, en début et fin de journal, quand ce n’est pas en plein milieu, pour nous faire croire que les inondations sont dues aux fortes précipitations et à un coefficient de marée exceptionnellement haut, comme d’ailleurs chaque année à cette même saison. On l’avait oublié, lui aussi. La lune, elle fait vraiment ch…Arrêtons de penser que les rivières sont seulement des tuyaux pour évacuer l’eau, mais « la véritable âme du paysage »

 

  Charles Vieudrin 

 

 

Ces idées sont celles nous avons exprimées sur ce blog même, en janvier. Tous les défenseurs de la nature sont visiblement du même avis qu'ils soient bretons ou bressans.

Merci à M. Vieudrin de nous avoir adressé cet article fort intéressant et espérons que ses idées, venues de loin, seront entendues à Quimperlé.


 (1) En plus d'être co-fondateur du journal il y a 10 ans, d'avoir présidé une radio locale pdt 15 ans,  il est trésorier de la FRAPNA -AIN. Et écoute France Inter, dit-il !


(2) Dans le même numéro de ce journal, sa ligne éditoriale est définie ainsi : "4 pages de brèves locales, pour dénoncer mais aussi montrer des choses qui vont bien (on ne le fait pas assez). Tous domaines, mais dans la tradition Rouge et Vert, rendre compte des luttes sociales et de belles initiatives pour protéger la santé, la nature et l'environnement. La dimension citoyenne participative doit aussi avoir sa place".

 

 

 

 

 

 

 

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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 10:33

Nous avons exprimé, il y a quelque temps, notre analyse sur les inondations de Quimperlé. Au vu de ce qui s'est passé partout depuis, ce n'est pas un problème local mais, même si les conditions météorologiques sont exceptionnelles, les causes des inondations sont à peu près partout les mêmes.

Voici un lien vers des article de Eau et Rivères de Bretagne qui partagent notre analyse.

 

http://www.eau-et-rivieres.asso.fr/index.php?47/914 

 

http://www.eau-et-rivieres.asso.fr/index.php?47/916

 

 

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9 octobre 2012 2 09 /10 /octobre /2012 18:21

Un peu partout on va bientôt célébrer la fête de la science. Ele aura lieu, pour la première fois cette année, sur le territoire de la COCOPAQ. Voici le programme tel qu'il est paru dans le Télégramme :

 

http://www.letelegramme.com/local/finistere-sud/quimperle-concarneau/quimperle/fete-de-la-science-premiere-edition-dans-quatre-communes-06-10-2012-1862881.php

 

 A Lorient, une table ronde interdisciplinaire se tiendra à l'auditorium de la Maison de la Recherche, 4 rue Jean Zay, le 12/10/2012, sur le thème Sciences et citoyenneté, avec pour exemples les questions suivantes qui peuvent intéresser les personnes soucieuses de développement durable :


- La fin de vie de nos objets quotidiens : un sujet tabou ?


- Peut-on développer les agro-matériaux sans rentrer en compétition avec les productions alimentaires ?


- L'entreprise dans la démocratie : la contestation de la politique des dirigeants par les actionnaires ?


- L'éthique dans la fabrique du patrimoine.


De 17h30 à 20h30
Gratuit

 


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14 octobre 2011 5 14 /10 /octobre /2011 11:10

 

Voici une info que nous a transmise Yves Le Vallégant de l'ONF.

 

Nous avons procédé cet après-midi* à un lâcher de prédateurs, des RHIZOPHAGUS GRANDIS (élevés par l'Université libre de Bruxelles) parcelles 18 et 25 de la Forêt Domaniale de CARNOET, et ce afin d'assurer une lutte préventive contre le DENDROCTONE de l'épicéa (ravageur) qui décime les peuplements d'épicéas du centre Bretagne.

  ( *jeudi 13 octobre)

 

rhizophagus

Rhizophagus grandis

 

Pour en savoir plus sur l'invasion et les dégâts du Dendroctone, voir ce document du Centre Régional de la Propriété Forestière.

 

http://www.crpf-lr.com/telechargement/DSF/dendroctone.pdf

 

Ou également ce bulletin du même organisme qui parle, entre autres, de la biodiversité en milieu forestier et de la prise en compte de la dimension environnementale dans la gestion forestière.


http://www.crpf.fr/Bretagne/pdf-information/CRPF%20Bulletin69.pdf

 


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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 14:56

Bonjour,


je ne peux m’empêcher de vous communiquer la surprise que j’ai eu ce matin lors de ma balade photo au Trévoux (29).
Découverte qui m’a vraiment sidérée, je croyais ces pratiques révolues

 

Ayant écrit un article en premier sur mon blog, vous le trouverez avec le lien ci-dessous

 

http://www.yanneog.com/article-piege-a-glu-encore-d-actualite-86474342.html

 

 

Amicalement

 

Jean-Pierre

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 09:12

Dans le cadre de Taol Kurun, des randonnées de diverses longueurs ont été programmées. L'une d'elles (9 km) passera par Moulin Blanc où nous présenterons la biodiversité du lieu et la création de mares, lors d'une halte où sont prvues boissons et musique. Le 11 septembre, vers 15 H.

Un programme riche que vous trouverez dans la presse.

 

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16 février 2011 3 16 /02 /février /2011 10:34
Suite à la campagne nationale de FNE, Bretagne Vivante vient de prendre position, d'une manière  globale, sur le problème agriculture/pollution. Concrètement, la section de Quimperlé, conjointement avec Ellé Vivante, a déposé le texte qui suit à une enquête d'utilité publique portant sur une extension de porcherie. Les personnes présentes lors de la dernière réunion de bureau ont pensé qu'il était intéressant de le publier sur ce blog. Ce texte répond à certains points du dossier d'enquête que nous ne pouvons pas reproduire et il n'est par conséquent pas toujours facile à comprendre. Mais il est intéressant de voir quelles insuffisances on peut pointer dans un dossier de projet d'élevage et de comprendre quelles sont les conséquences de la prolifération de tels élevages.
Projet SCEA de Pratenou SCEA de Bellevue

Avis sur l’agrandissement de l’élevage porcin

 

A l’étude du projet, il est évident que toutes les possibilités permettant de faire croire à une baisse de la charge fertilisante à l’hectare ont été exploitées.

On est amené à penser que la réalité est toute autre. Ce dossier ne sert qu’à exploiter des variables liées à l’élevage bovin de l’exploitation pour justifier l’agrandissement de l’élevage porcin associé.

 

  • Pour ce qui est de la présence des vaches laitières en étable, le projet parle d’une présence de 4 mois en étable, en novembre, décembre, janvier, février. Mais où sont ces animaux en septembre, octobre, mars, périodes durant lesquelles les pâturages sont inexploitables ou ne suffisent pas à la demande de production des animaux ?

Ajoutons une alimentation à l’auge en août et la présence, toute l’année, des animaux en étable deux fois par jour lors des traites.

Le potentiel de présence est donc d’au moins 6 mois équivalents en étable. Cette donnée est donc sous-estimée et est utilisée pour reporter la charge principalement sur la SDN, et non sur la SPE de surface inférieure, en profitant des prairies non épandables de la SDN

 

SPE Surface potentiellement épandable : 126 ha

SDN Surface directives nitrates (SPE + prairies non épandables) : 146 ha

SAU Surface agricole utile représentant la surface totale exploitée : 153 dont 19 ha de prairies pâturables

 

Dans la réalité, les 170 kg/N/ha, déjà polluants, sont dépassés et il est fallacieux de jouer avec le temps de présence en étable des animaux et les surfaces disponibles. Une différence de 20 ha entre la SDN et la SPE et 2 mois de plus de présence en étable augmentent de 25 % la charge bovine.

 

  • Pour ce qui est des rendements des cultures, d’une part les chiffres avancés ne prennent pas en compte les aléas climatiques susceptibles d’influer sur eux, d’autre part ces rendements diffèrent selon les exploitations citées. Les rendements sont :

Pour la SCEA de Pratenou:           Maïs grain : 92 q Blé tendre :  81 q

Pour la SARL Kerlavarec :            Maïs grain : 85 q Blé tendre :  75 q

Ceux de la SCEA de Pratenou sont supérieurs. Pourquoi ?

L’utilisation de chiffres  de rendements maximaux permet d’équilibrer le rapport apport/ export des éléments, mais ne correspond pas à la réalité. Pour information, 10 q de moins de rendement correspond à 25 kg/N/ha pour du maïs grain, 30kg/N/ha pour du blé tendre, 15 kg/N/ha par tonne de MS pour du maïs fourrage.

 

  • Il ressort aussi de ce projet que 140 kg/N/ha sont épandus sur les terres vouées à l’emblavement en blé tendre, mais il n’y a aucune étude sur le lessivage potentiel des éléments durant la période hivernale.

 

  • Dans les analyses de terre, il n’y a aucune donnée concernant l’azote résiduel des cultures précédentes, il n’y a aucune prévision concernant l’apport et la transformation dans le temps de la matière organique. On peut se poser les mêmes questions en ce qui concerne l’apport sur les prairies temporaires au printemps.

Les analyses de terre font ressortir des concentrations élevées, voire supérieures à la norme en potasse. Toute la potasse se concentre principalement dans la phase liquide du lisier, elle ne sera donc pas exportée. Cette problématique est complètement occultée dans l’étude. Rappelons que la norme européenne pour cet élément est de 10 mg/litre dans l’eau de consommation.

 

  • Concernant la partie exportée, il n’y a, dans le dossier, aucune étude sur la rentabilité du produit. Au vu de sa concentration en éléments fertilisants, à quelle distance ce produit peut-il être transporté pour rester compétitif face aux engrais chimiques ? Dans tous les cas étudiés, la rentabilité se situe en dessous de 150 kilomètres, le produit ne quittera donc pas la Bretagne déjà excédentaire.

 

  • Pour ce qui est des contrats, 3 ans pour les plans d’épandage extérieur à l’exploitation, 5 ans pour la commercialisation du compost par la CECAB.

Que se passera t-il en cas de non-renouvellement des contrats ? Où ira le lisier ? Que fera-t-on du compost ? Aujourd’hui et demain, comment sont et seront respectés les plans d’épandage ?

 

  • La création d’emplois, argument ressassé face à nos griefs, n’est que poudre aux yeux. Depuis des décennies tout agrandissement et concentration dans le domaine agricole n’a eu pour effet que de diminuer le nombre d’actifs. Les difficultés actuelles le prouvent amplement. Deux emplois de créés à Locunolé, combien de perdus ailleurs ?

 

En conclusion, beaucoup de paramètres ignorés, des vaches laitières aux champs en plein hiver, des rendements optimaux, un compostage expérimental pour la bonne conscience, voilà la recette pour justifier l’agrandissement de cet élevage porcin.

 

Dans la région de Quimperlé, on voit se développer depuis quelques années, des projets de productions hors sols, en porcs plus spécialement. L’exemple de la baie de St Brieuc devrait nous amener à plus de vigilance.

 

Rappelons qu’avec 130 000 tonnes/an d’azote produit par l’élevage, et 70 000 tonnes/an d’azote minéral répandu, la Bretagne se retrouve avec un excédent annuel de 50 000 tonnes d’azote, l’exportation optimale par les cultures étant de environ de 150 000 tonnes (Source : Agreste : DRAF Bretagne pour les statistiques les plus optimistes, le CEMAGREF et l’Observatoire de l’eau en Bretagne étant beaucoup plus alarmistes). Cet excédent prend la direction des sources, des rivières et finit à la mer, poubelle de tous les excès.

 

1200 km de côtes bretonnes, 50 tonnes d’azote par kilomètre, 1 tonne tous les 20 mètres de côte !!!!!!

 

On peut objecter que les procédés de traitement permettent de résoudre les problèmes de surproduction d’éléments fertilisants Il y a effectivement baisse de la quantité de phosphore par exportation de la phase solide des lisiers mais les quantités d’azote et de potasse demeurent les mêmes dans le résidu liquide qui représente 50 % du volume total. Et rentabilité (coût du transport) oblige, rien ne sort de Bretagne.

Le problème des métaux lourds incorporés aux aliments et qu’on retrouve dans le lisier, reste récurrent à ce jour mais le sujet est ignoré dans toutes les procédures de création ou d’agrandissement d’élevage (Observatoire de l’eau en Bretagne, pièce jointe).

La problématique de la production porcine ne se limite pas à l’azote, une vision globale est indispensable quant à l’avenir de la Bretagne.

 

Côté finances, comment la commission locale de l’eau du SAGE Ellé-Isole-Laïta pourrait-elle cautionner l’augmentation de la pollution quand on sait que des sommes énormes sont dépensées pour juguler la pollution (cf, par exemple, la mise à niveau des installations de production d’eau potable de l’usine du Zabrenn à Quimperlé, pour plus de 6 000 000 € HT), et non la diminuer, comme le confirment les derniers résultats fournis par les instances régionales (Observatoire de l’eau en Bretagne, pièce jointe).

Quant au ramassage des 40 000 à 70 000 tonnes d’algues qui s’échouent chaque année sur le littoral breton, essentiellement dans le Finistère et les Côtes d’Armor, il coûte de300 000 à 500 000 euros aux communes et Conseils généraux. (Source : Ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement, 22 juillet 2010).

Où est le respect des citoyens financeurs ?

 

Enfin, que penser de l’importation des matières premières incorporées aux aliments, comme le soja brésilien OGM produit aux dépens de la forêt amazonienne et des hommes de ce pays ? Il existe une autre agriculture qui ne pille pas le reste du monde et pollue beaucoup moins.

 

En conclusion :

-          Dossier technique incomplet

-          Augmentation de la charge fertilisante dans une région saturée

-          Projet en opposition aux politiques chargées de protéger la ressource en eau

-          Filière en difficultés malgré les subventions européennes et l’exploitation des producteurs des pays en voie de développement

 

 

La section Bretagne vivante SEPNB de Quimperlé demande aux instances compétentes d’être responsables en refusant l’autorisation à ce projet.

 

 

Le mur est devant et toujours autant d’inconscience dans la conduite de l’économie !

 

 

 

 

 

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