Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 janvier 2011 1 03 /01 /janvier /2011 09:46

Depuis le début de l'hiver, nous avons été étonnés de ne voir, dans le jardin et les champs alentours, mais aussi dans les mangeoires, que des merles mâles, bien noirs (sauf quand ils ont une petite tache blanche !) avec leur bec bien jaune et leurs yeux cerclés d'or. Ils sont d'ailleurs très beaux à voir dans la grisaille de la campagne.


DSC03963

Pratiquement aucune merlette. Elles sont pourtant généralement très familières. Sans doute plus futées que les mâles, elles ont vite compris que notre présence ne leur faisait courir aucun danger. Pourquoi donc ont-elles disparu ?

Raymond pense qu'il s'agit de vols de migrateurs. Possible car il nous est arrivé d'en voir en petites bandes.

Des sites internet nous fournissent également une autre explication : les merles sont efffectivement des migrateurs partiels. Tantôt ils choisissent de rester sur place, tantôt ils s'en vont voir ailleurs si la vie pourrait être meilleure et cela serait fonction de la rigueur de l'hiver. Quand il fait très froid, comme cette année, les individus les moins robustes (les merlettes et les jeunes) préfèrent aller vers des climats plus doux .

Voilà sans doute pourquoi il n'y a plus que de rares merlettes (vaillantes ou casanières ?), autour de chez nous.

Et de chez vous aussi, sans doute.

Partager cet article
Repost0
24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 19:24

Erigeron acer ou Vergerette âcre

Trouvée par Raymond à Fort Bloqué, cette astéracée calcicole est rare dans le Morbihan et ne se trouve que sur certaines pelouses dunaires (cf. Atlas du Morbihan). On peut aussi la rencontrer à Pénestin et Suscinio mais, autrefois présente à Belle-Ile, elle en aurait disparu.

     erigeron-acer 0

 

Petroselinum crispum ou persil des jardins

A priori, ce n'est pas vraiment rare. Sauf que la photo a été prise sur des rochers en bord de mer, à Brigneau, sur une station où il pousse en abondance. En fait le persil s'est, paraît-il, complètement naturalisé sur les rochers côtiers.

Il ne faut pas le confondre avec la petite cigüe (Aethusa cynapium) mais on le reconnait très facilement à son odeur caractéristique.

 

persil maritime

 

 

Turdus merula ou merle noir.... pas totalement noir !


Le merle (mâle), c'est d'habitude tout noir avec un bec jaune. Celui-ci, photographié à Guiscriff, a des taches blanches sur la tête que l'on voit assez bien malgré la qualité médiocre de la photo.
Il existe un autre merle, dit à plastron, qui a un collier blanc, ce qui n'est pas le cas ici.

Alors ? Une mutation, une maladie due aux produits chimiques utilisés dans les champs ? En tout cas, ce n'est pas de la peinture.

Si quelqu'un a une idée ?

 

DSC00503-copie-1

Partager cet article
Repost0
29 septembre 2010 3 29 /09 /septembre /2010 18:45

des champignons !

 

Coupe-Davis-DSC_5749-4.JPG

 

Un cèpe de Bordeaux (Boletus edulis pour faire scientifique). Une trouvaille de Jacqueline et Jean-François Petton. Au bas mot, 3 kg.

Partager cet article
Repost0
10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 15:13

Continuons la découverte écologique du guern de la Laïta, objet des attentions de notre section !

           Le guern de la Laïta est une "mégaphorbiaie" typique (c'est le terme utilisé mais il serait plus correct de dire mégaphorbaie), c’est-à-dire une prairie haute (mega), située en bordure de cours d’eau, en zone alluviale et régulièrement inondée. Dans la dynamique de la végétation, le stade « megaphorbiaie »  se situe entre la prairie de fauche et la saulaie. C’est une prairie à roseaux, faux roseaux, glycérie, carex paniculé (monocotylédones) megaphorbiaieavec beaucoup de dicotylédones (ou mégaphorbes), contrairement à une prairie normale : des reines de prés en grand quantité, de la salicaire, de l’angélique, de la valériane, de l’oenanthe, du liseron, de l’ortie, etc.

La mégaphorbaie évolue naturellement vers la forêt alluviale en passant, quand les alluvions sont fines, par un stade à saules ce qui est bien le cas ici, ou à peupliers quand les alluvions sont grossières, comme sur le lit de la Loire ou du Rhône. La forêt dite alluviale a été partout détruite par l’homme et est donc devenue très rare et considérée comme habitat prioritaire au niveau européen.*

            C’est un milieu très dynamique, très riche en espèces tant animales que végétales, ou même mycologiques, qui trouvent là des conditions de vie qu’elles ne trouveraient pas ailleurs. Trois espèces d’arbres sont très caractéristiques de la forêt alluviale: frêne, érable, tilleul mais aussi des lianes dont la vigne, originaire de ce type de milieu plus au sud, ou encore le houblon déjà présent sur le guern. C’est donc un embryon de forêt alluviale que nous avons là, qui va, si on lui en laisse le temps, occuper peu à peu tout l’espace.

            En plus de son intérêt pour la biodiversité animale et végétale, le guern présente, comme toutes les autres stations de ce type, l’intérêt d’être un filtre naturel de l’eau : situé dans le lit de la Laïta, il participe à l’épuration de ses eaux riches en produits toxiques, en piégeant dans ses limons, nitrates, phosphates, PCB (cancérigène probable) …  Rappelons qu’en septembre 2009, la Préfecture du Finistère interdisait la consommation et la commercialisation des poissons de fond pêchés dans l’Isole et la Laïta, contaminées par le PCB.

            Lors de notre visite au Guern, pour la grande marée, la végétation était au repos. Une sortie, au printemps,  nous permettrait de voir les plantes en fleur et de mieux apprécier l’endroit.

 

* Pour plus de renseignements sur les forêt alluviales d' Europe, on peut lire le livre qui porte ce nom, écrit par Annik Schitzler-Lenoble et disponible à la bibliothèque de la section.

Partager cet article
Repost0
3 mars 2010 3 03 /03 /mars /2010 09:20

Hier, nous nous sommes retrouvés nombreux au Guern, dans la forêt de Toulfoën, à l'occasion de la grande marée. Si vous n'y étiez pas, savez-vous où cela se trouve et quel est l'intérêt de cet endroit?

Guern, en breton, a 3 significations : le marais (nom féminin en breton, on pourrait donc dire la guern), l'aulne et le mât de bâteau. Ici, c'est le marais et ça devrait donc être au singulier. C'est la région qui, sur la carte, est  en bleu clair entre la forêt et le lit de la Laïta.


guernign-copie-1
Il ne s'agit pas à proprement parler d'un marais mais d'une zone alluvionnaire. Les sédiments d'origine terrestre ou marine, entraînés par la marée descendante,  se sont accumulés peu à peu derrière le promontoire rocheux puis les anciennes alluvions retenant les nouvelles, la zone s'est élargie et l'épaisseur des sédiments a atteint plusieurs mètres.
C'est donc une terre très riche que l'apport en eau saumâtre a rendue légèrement calcaire, ce qui est rare dans la région. Elle a malheureusement l'inconvénient d'être très humide, engorgée, et même totalement inondable lors des grandes marées, comme hier.


DSC06175

Vue du guern à 18 h


DSC06179

Vue du même endroit à 18h30, alors que l'eau monte toujours.

Seule émerge la hutte d'un rat musqué.

 

Jusqu'à une date relativement récente, ces terres étaient exploitées. On voit sur la carte ci-dessus la trace de fossés de drainage et, si on regarde le plan cadastral, ci-dessous, on remarque un parcellaire extrêmement fin : des dizaines de petits champs pour deux cents propriétaires, paraît-il.

guerncadastre
Ces champs produisaient du foin que l'on rentrait pour l'hiver. Ce n'est qu'après la dernière guerre, lorsqu'on a abandonné le cheval pour le tracteur, beaucoup plus lourd, qu'ils n'ont plus été entretenus et ont été peu à peu envahis par les saules (surtout sur les talus de drainage), les roseaux et de nombreuses autres herbacées.

Le Guern présente un intérêt écologique certain dont nous vous parlerons une prochaine fois.



Partager cet article
Repost0
25 février 2010 4 25 /02 /février /2010 11:22
Voici deux documents que des membres du bureau de la section, Jean-Luc le Delliou et Jean-Pierre Roullaud, ont écrit sur l'invasion du sud-Finistère par des porcheries, chacun avec son style, chacun avec ses arguments mais tous les deux sur le même problème, celui des extensions des porcheries.

Le premier est une lettre que Jean-Luc a écrit à ses collègues du SAGE (Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux) :

Bonjour à tous,

 

            Je siège depuis fin 2008 à la CLE du SAGE Ellé Isole Laïta et j’ai une interrogation dont je voudrais vous faire part et avoir vos avis éventuels.

            Depuis quelques mois, j’ai l’impression  qu’il y a comme un flux migratoire des  porcs Costarmoricains vers le sud Bretagne ….( je me demande bien pourquoi, le climat peut-être ?) Ainsi, les extensions de porcheries commencent à abonder:  il est question d’une vingtaine de projets entre le Sorff et l’Aven. Entre autres 4 projets, en cours ou à venir, sur les communes d’Arzano et Locunolé sur les rives de l’Ellé, pour le SAGE qui me concerne, soit environ 15 000 cochons !

            Ne serait-il pas normal que la CLE soit consultée  pour chaque projet ? Nous avons la chance d’être sur un territoire hors ZES mais nous souffrons d’un déficit en eau potable (ce qui excite quelques-uns uns qui ont toujours rêvé de faire du pédalo sur un lac de barrage !) Je vous précise que, chez nous, l’abreuvement des animaux représente 31 % des besoins en eau.

Ce risque de pénurie en période estivale pourrait être un levier pour mettre un frein aux extensions, sans parler du Grenelle de l’environnement et de la réduction des gaz à effet de serre, non ?

              Qu’en est-il sur les autres SAGE ?

              Par ailleurs, nous découvrons une nouvelle pratique des cochonniers qui ne manquent jamais d’imagination pour faire passer leurs projets. On fait une belle enquête publique avec de beaux cochons sur litière qui fournira un beau compost. Rien à redire. Avis favorable du commissaire enquêteur et des élus locaux  et … passés les douze coups de minuit,  nos beaux cochons sur paille se retrouvent entassés sur de froids caillebotis en béton ! Avec la bénédiction du CODERS ! Suit un permis de construire modificatif  et hop le tour est joué.

 Et la pratique semble se généraliser. Faites-vous les mêmes constats ?

           Merci pour vos commentaires.

 

Jean Luc LE DELLIOU

 


   ------------


http://www.dinosoria.com/mammifere/cochon_014.jpg                                           Image : www.dinosoria.com/mammifere/cochon_014.jpg                    


-------

 

Le deuxième est un projet d'article que Jean-Pierre, ancien agriculteur, particulièrement au fait des pratiques agricoles conventionnelles, destine aux journaux :


 Quimperlé, futur Hillion ? ?

 

Le plan de lutte contre les algues vertes annoncé par le ministre de l’agriculture, Bruno Le Maire et la secrétaire d’état à l’écologie, Chantal Jouanno, a montré l’absence de volonté du gouvernement de changer un modèle agricole breton aujourd’hui dépassé. L’essentiel du plan vise à gérer, aux frais du contribuable, la pullulation des algues au lieu de  traiter le problème à sa source, les algues n’étant finalement qu’un symptôme d’une dégradation générale de l’environnement par une agriculture anti-écologique et, un comble, super déficitaire !

  Localement de nombreuse demandes d’agrandissements ou d’installations nouvelles d’élevage porcins font craindre que la production porcine bretonne soit, croissance oblige, en train de se reporter vers notre région encore largement épargnée. Les bassins de l’Ellé et de l’Isole et celui du Scorff sont majoritairement hors ZES et sont en outre proches d’abatteurs importants, comme Bigard et Olympig, et sont donc susceptibles d’attirer les industriels de l’élevage.

  Ces extensions d’élevage sont assorties de techniques destinées à limiter la pollution qu’elles engendrent : stations d’épurations ou de méthanisation. Ces techniques ne sont pas à rejeter dans la mesure où elles peuvent contribuer à résoudre des problèmes existants. En revanche elles ne peuvent servir d’alibi pour de nouveaux projets d’élevages qui même moins polluants restent préoccupants.  Si elles résolvent en partie la surcharge azotée, elles ont le défaut de concentrer le phosphore, le potassium et, surtout, les métaux lourds. Les boues de stations et résidus de méthanisation sont des déchets dangereux.

  Les stations d’épuration du type de celle qui est en cours de construction sur Locunolé, diminuent de 60 à 70% la quantité d’azote à résorber, mais laissent passer le potassium en totalité dans la partie liquide à épandre, et concentrent dans les boues de décantation la majorité du phosphore et surtout les métaux lourds (Cu, Zn, Mn, Co et Cd). 

Dans cette technique quelques questions doivent être soulevées :

- Quel est le risque d’émanations d’azote (ammoniac, protoxyde d’azote…) ?

- Quel est le risque de surcharge en potassium pour les terres et l’eau (la norme européenne pour cet élément est de 10mg/ litre d’eau potable) ?

- Que fera-t-on des boues surchargées en métaux lourds ?

  La méthanisation réduit les volumes et produit du méthane issu de la transformation de la matière organique. Mais les lisiers ne sont pas les produits optimums pour cette technique, car trop pauvres en matières organiques. Les fumiers et déchets organiques sont bien préférables. Cette technique ne résout pas les pollutions liées à l’azote, le phosphore et les métaux lourds mais concentre ces éléments dans le digestat. Une station d’épuration peut y être jointe pour résorber en partie l’azote, mais laisse entière la problématique citée précédemment.

  Les sections quimperloises de Bretagne vivante, d’Eaux et Rivières de Bretagne et de l’APPMA de Quimperlé s’inquiètent au vu des réalisations autorisées récemment et des projets en cours en production porcine sur les bassins de l’Ellé et du Scorff.

Nous sommes opposés à toute augmentation du cheptel porcin sur les bassins de ces rivières, qu’il s’agisse d’élevages  sur paille (qui ne viendraient pas en remplacement d’ateliers existants), ou d’ateliers accompagnés d’une station d’épuration ou de méthanisation.

Une vision globale est indispensable. En effet, la production porcine souffre de nombreux maux : culture de maïs avec ses intrants et pesticides associés, assolement blé/maïs déstructurant les sols. Ceux-ci deviennent de plus en plus compacts et imperméables, ce qui entraîne érosion, lessivage, inondations et, in fine, dégradation de la vie marine.

  Ne soyons pas dupes, nous allons vers une concentration de la production de type industrielle et sans limitation et non vers une gestion environnementale pragmatique.  

Ce système survit grâce aux subventions, financées par la collectivité, et  il est de notre devoir de citoyen d’alerter et de demander à la profession une remise en question de ses pratiques.

Nos représentants élus et les instances administratives, chacun avec ses compétences, se doivent de dire STOP.

  http://1.bp.blogspot.com/_4skqFpB4HMM/SpETbIk5rmI/AAAAAAAAI24/qGpKVVVJkco/s400/Quand+Fillon+nettoie+les+plages+bretonnes.jpgBientôt ça chez nous ?

Partager cet article
Repost0
20 janvier 2010 3 20 /01 /janvier /2010 18:47
Vous avez du recevoir le mèl de Gaëtan Guyot vous invitant à une soirée consacrée aux Amphibiens et Reptiles de Bretagne à Névez, le 29 janvier.

http://doris.ffessm.fr/gestionenligne/photos/Rana_temporaria-5.jpgSi vous n'avez pas la possibilité d'y assister mais que les pontes de grenouille rousse (Rana temporaria) vous intéressent, c'est en ce moment qu'on peut en trouver.

Gaëtan conseille de faire des recherches
dans les prairies inondables fauchées ou pâturées, les prairies humides,
ornières de tracteurs et autre fossés, les prairies à joncs très humides avec une épaisseur d'eau de 5 à 25 cm. Les masses d'œufs affleurent le plus souvent à la surface.

Cette technique appliquée dans la région d'Hennebont le week end dernier a permis de trouver plus de mille pontes.

Bonne observation...



Partager cet article
Repost0
12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 15:28

L'inventaire Régional des arbres remarquables dont Bretagne Vivante assure la coordination pour le Finistère est en ligne sur le site Internet de la MCE de Rennes. Il permet de chercher les arbres inventoriés sur une carte, puis de les visualiser et d'en connaître l'emplacement, les caractéristiques...
www.arbres-remarquables-bretagne.org

Il est encore possible, jusqu'à la fin de l'année, de signaler d'autres arbres si vous en découvrez.

Partager cet article
Repost0