Dimanche dernier, une sortie de grandes vacances. Au programme, musée, mulette perlière et balade.
Le matin, Catherine (ancien conservateur du musée de Pont-Aven) nous a présenté l'oeuvre de Daucho exposée au musée du Faouët. Etonnant le parcours de ce peintre qui a évolué de l'école de Pont-Aven jusqu'à une représentation plus ou moins géométrique de la réalité. Grâce aux commentaires de Catherine chacun a pu apprécier l'intérêt de ces tableaux si différents, et l'humour avec lequel l'artiste traite certains sujets à la fin de sa vie. D.-Y. a beaucoup aimé la peinture représentant un tracteur ou le jardinier contemplant le rouge-gorge perché sur sa bêche. Il n'a pas été le seul !
Le site du musée offre un bon tour d'horizon de cette exposition : http://www.museedufaouet.fr/bases/pdf/dossier/26/DPDaucho.pdf
Ensuite un pique-nique détendu, animé de conversation naturalistes, sous un beau ciel bleu, à l'ombre fraîche des arbres.
Et la balade ? Tout le monde connaît le site magnifique de Sainte-Barbe et le sentier qui longe les chaos de l'Ellé. Yves Le Coeur et Marie-Madeleine (de BV Kreizh Breiz) sont venus de Pontivy pour nous parler de la mulette perlière et explorer les fonds sableux de la rivière susceptibles d'en recéler.
Yves "Je cherche mais n'en trouve pas".
Pour résumer l'après midi, nous avons :
- vu dans l'ossuaire de Sainte-Barbe du thalle de Trichomanes speciosum, une fougère tropicale en grande voie de disparition et donc protégée. On l'appelle aussi fougère des puits. Elle est très généralement à l'état de gamétophyte et ressemble alors à de la mousse, du lichen, une algue.. Bref, rien d'impressionnant.
- admiré les chaos, le bief du moulin, les osmondes royales (plante protégée mais qui pullule dans le coin).
- profité de la fraîcheur du lieu.
- fait une sacrée grimpette digne d'un versant alpin pour remonter sur le plateau.
- calmé notre rythme cardiaque en admirant la luxuriance de la vallée.
- découvert une motte féodale en excellent état sur le flanc de la colline. Pas trouvé d'explication ni de nom.
- traversé un joli village aux petites maisons de granit.
- mangé des mûres. (Elles étaient bonnes. Pourquoi sont-elles meilleures sur granit ?)
Bref une bonne promenade entre amis.
Mais de mulette perlière point. Yves nous a expliqué que pour survivre, les mulettes doivent trouver une eau contenant moins de 5 mg/l de nitrate. On peut penser que chercher cela en Bretagne, c'est autant chercher une aiguille dans une meule de foin. Il existe cependant 3 sites où on a repéré ces moules. Ce ne sont pas tant les mulettes qui craignent le nitrate que les saumons et truites qui disparaissent de nos cours d'eau et les mulettes ont besoin de ces poissons car leurs larves passent par un stade où elles doivent s'accrocher à leurs branchies .
Dans l'un des sites où on en a trouvé, il y a encore des jeunes qui, dans le cadre d'un programme Life, seront prélevés pour les faire se reproduire dans des bassins d'élevage de truites et saumons. Les poissons + larves seront ensuite introduits dans des cours d'eau d'où les mulettes ont disparu. Ailleurs, on peut encore trouver quelques vieilles mulettes car elles peuvent vivre un siècle ! P.-Y. Pasco en a trouvé non loin du Faouët.
Merci à Catherine et à nos confrères de Pontivy pour avoir accepté d'animer cette journée de vacances !.
A bientôt. Aleïda