Une affiche qu'on a pu voir il y a un mois à Quimperlé.
Une question : qu'est-ce que le "durable" ?
Langue de bois ou réelle volonté de changer les pratiques ?
Une affiche qu'on a pu voir il y a un mois à Quimperlé.
Une question : qu'est-ce que le "durable" ?
Langue de bois ou réelle volonté de changer les pratiques ?
Le magazine Pour la Science du mois de juin publiait cette information surprenante et amusante sur la façon dont les bernard-l'ermite s'organisent pour trouver un logement adéquat :
Y-a-t-il de l'intelligence même dans ces petites bêtes ?
Le look du blog a changé. Une erreur de manip non réparée et non réparable pour l'instant. Il va falloir s'y habituer !
Silène maritime à tous les stades ou presque. Tout est changement !
Quand j’étais petite, si une pie traversait notre route, ma mère disait toujours d’un ton angoissé : « une pie tant pis !». Une pie sur la route augurait d’un malheur. Il fallait en voir une deuxième pour annuler ce mauvais présage. Et j’ai entendu si souvent cette phrase que je dois dire qu’il en reste encore quelque chose tout au fond de moi, même si notoirement, statistiquement, scientifiquement, et même empiriquement, voir une pie n’a, je crois (?), jamais été suivi d’un accident.
Ce n’est pas parce qu’il y avait un nid de pie dans le douglas qui s’élevait à moins de 5 m de la maison que nous avons décidé de le faire abattre (il faisait 21 m de haut quand même). Le nid était vide naturellement.
Tout le monde a appris à repérer les nids de pie, amas de branchettes tout en haut des arbres, mais il est rare de pouvoir en voir un de près. Voici donc ce qu’il en restait quand il s’est retrouvé à terre.
En fait il y avait deux constructions l'une dans l'autre.
Dans une sorte de bol d'une bonne vingtaine de centimètres, fait de branchettes et de boue,
reposait, totalement séparé, un nid dont le dessous est également maçonné, bien formé, constitué de petites brindilles, plus fines à l'intérieur et de plus en plus grossières vers l'extérieur. Pas le genre douillet. Pas de plumes ni de mousses.
Les petites pies sont élevées à la dure !
Il paraît que le nid est normalement recouvert de branches pour le protéger des prédateurs (ce doit être le petit tas qu’il y avait à côté. Ou alors c'était l'assise ?) et qu’il y aurait une petite ouverture latérale pour accéder à l'intérieur. L'état de la construction ne permettait pas de le savoir.
Les deux parties bien distinctes du nid soulèvent une question : est-ce ainsi que les pies construisent habituellement leur nid ou le fond est-il l'utilisation d'un nid déserté comme base d'un nouveau nid ?
La littérature dit que les couples de pies mettent de une à quatre semaines pour construire leur nid. Désolée pour celles qui auraient été ravies de trouver un home tout prêt l'année prochaine ! A moins qu'un nid déserté ne soit jamais réoccupé ? Qui peut nous le dire ?
La famille des Euphorbes compte plus de 7000 espèces d'aspects les plus variés : herbacées, arbustes, arbres, lianes dont 1600 espèces dans le seul genre Euphorbia. Ce genre compte 105 espèces en Europe et est le deuxième genre le plus nombreux au monde.
La dizaine d'espèces qui poussent à Guiscriff suffit à donner un aperçu de la grande variété et de la beauté des Euphorbes. Certaines sont locales comme l’euphorbe omblette, l’euphorbe petit cyprès, l’euphorbe des bois et même l’épurge, mais elles sont, pour beaucoup, originaires de plus au sud ou de beaucoup plus loin (cadeaux d’amis, cueillettes de voyage), ou même ont été achetées sur un coup de cœur pour leur magnifique floraison.
Récemment, c’était le moment où obéissant à leur horloge biologique, la plupart d'entre elles ont fleuri. Et il y en avait pour tous les goûts.
Jean-Pierre Mahé nous a fait le plaisir de les photographier.
Celle-ci minuscule (H= 10 cm), toute légère et douce. Je ne connais pas son nom.
D’autres s’étalent en lourdes touffes telle l’euphorbe E. characias avec de grosses inflorescences cylindriques vert jaune portant des glandes à nectar brunes qui attirent les mouches.
L'euphorbe de Corse (E. myrcinites) n’est pas grande ; elle est plutôt trapue avec une certaine tendance à être couchée et même à retomber. Mais ses cyathes -le nom officiel de l'inflorescence des euphorbes- sont magnifiques et leurs feuilles ressemblent à des écailles bleutées.Certaines se dressent comme un petit cierge. Vous connaissez certainement l’épurge (E. lathyris) que l’on plante dans les jardins pour faire fuir les taupes (SGDG). En été, au soleil, les fruits éclatent, comme chez le genêt, ce qui fait que, dix ans après une tentative d’éradication, il en germe toujours ! C’est sa façon à elle de prendre de l’espace.
D’autres ont choisi d’envahir leurs voisins de leurs drageons et il faut leur courir après. C’est le cas de l’euphorbe petit cyprès (E. cyparissias)
ou de cette euphorbe non identifiée, qui lui ressemble beaucoup, cadeau d'une amie anglaise.
Dans le genre « mauvaise herbe » locale, il y a aussi l’euphorbe omblette ou E. peplus. Le jardinier en chef ne l’aime pas beaucoup.
Une d’elles est parfumée (eh oui !), l’euphorbe E. mellifera, aux fleurs oranges, qui sent le miel au printemps mais qui a du mal à échapper au gel. Elle pousse en touffe et peut dépasser le mètre.
N'oublions pas celle que nous trouvons partout dans nos sous-bois : l’euphorbe E. amygdaloïdes (à feuille d’amandier). Assez maigrichonne lorsqu’on l’a transplantée dans les plates-bandes, elle s’y est beaucoup plu et forme de belles touffes au feuillage vert foncé en hiver, avec de nouvelles feuilles d’un joli rouge.
Les euphorbes ont malheureusement un inconvénient : elles contiennent du latex qui est très caustique. Il faut surtout éviter de s’en mettre dans les yeux si l’on ne veut pas faire l’expérience du service des urgences ! Certaines personnes se servent de ce latex pour essayer de supprimer les verrues.
Ce qui est étonnant c'est que certaines espèces d'euphorbes africaines ressemblent beaucoup à des cactus, qui eux sont absents d'Afrique.(E. virosa - image Wiki))
En termes savants on dit que ce sont des vicariantes (sorte de substituts) des cactus américains.
Les Euphorbes sont vraiment une illustration de l'expression foisonnante de la vie dans la nature, vie qui, au cours de l'évolution, s'est donné à coeur joie pour varier autour du thème de la beauté.
Comment fonctionne la pompe à chaleur ? elle fonctionne comme un réfrigérateur. C’est un dispositif qui transfère de la chaleur d’un « compartiment » à un autre. Dans le cas d’un réfrigérateur la source de chaleur, le compartiment source, est l’intérieur du frigo. Il y a transfert de l’intérieur vers l’extérieur, à savoir la pièce où il se trouve. Dans le cas du chauffage, la source (de chaleur) c’est l’extérieur de la maison et le puits (c'est-à-dire la partie qui reçoit) l’intérieur de la maison.
La source externe peut être l’air (système air/air) ou le sol. Dans ce dernier cas on parle, à tort, de « géothermie ». A tort puisque la géothermie est l’utilisation de sources chaudes provenant du centre de la terre comme celle de Laredello, en Italie.
Pour en revenir à notre pompe à chaleur la source peut être à une faible profondeur, dans le sol qui est réchauffé par le soleil en été ou plus profondément dans la terre, de préférence dans une veine d’eau.
Le transfert d’énergie, de chaleur, se fait à l’aide d’un compresseur actionné par un moteur électrique, comme pour un réfrigérateur. Si la différence de température entre source (l’extérieur) et puits (l’intérieur de la maison) est faible, il faut peu d’énergie pour le transfert et pour une calorie (l’unité légale est le joule) dépensée, on peut récupérer, disent les vendeurs, de l’ordre de 4 calories. C’est en réalité plus proche de 3. Pour le consommateur c’est intéressant. Mais dès que la différence de température augmente le rendement baisse. C’est quand il fait froid qu’on a besoin de chaleur et c’est là que le rendement devient moins bon, particulièrement dans le cas d’un système air/air.
A l’échelle du consommateur le système paraît donc intéressant, surtout si la source de chaleur est profonde (et beaucoup moins pour le système air/air).
Le gros problème c’est que le moteur de la pompe est actionné par de l’électricité. Or en France l’électricité est à 80% d’origine nucléaire. Une source d’énergie fossile, non renouvelable - les experts disent qu’il reste environ pour 70 ans d’uranium si l’on n’augmente pas le nombre de centrales sur terre - indissociable du militaire et surtout qui produit des déchets qui mettront en danger la vie sur terre pour des millions ou des milliards d’années. C’est de loin l’énergie la moins « verte » qui soit.
Pour évaluer le rendement d’une pompe à chaleur, il faut réfléchir d’une façon « écologique », c’est-à-dire globale !
Au départ, seule une fraction de la chaleur produite par la désintégration nucléaire est transformée en courant électrique. En gros un tiers. Le reste réchauffe les fleuves ou est rejeté dans le ciel et donne des nuages de vapeur. Avec une centrale à proximité du lieu de consommation de l’électricité, le rendement global « centrale électrique nucléaire + pompe à chaleur » est donc proche de 1. Pas meilleur que pour n’importe quelle chaudière, et même souvent plus faible (1). Mais c’est un rendement évalué pour une centrale à proximité. En Bretagne, il n’y a pas de grande centrale électrique (les Bretons n’ont pas voulu de Plogoff !). Le courant vient de loin (surtout si on habite au bout de la Bretagne) et on considère que la perte en ligne lors du transport y est globalement de l’ordre de 50 % . Le rendement final est donc de l’ordre de 50 % au mieux. Et donc pour 1 calorie nucléaire, le rendement est d’une demie calorie. Très loin de certains discours.
En résumé, la pompe à chaleur n’est efficace que quand il ne fait pas vraiment froid et c’est tout au plus un chauffage électrique performant, si on intègre tous les éléments d’évaluation !
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(1) les chaudières à gaz à condensation ont un rendement supérieur à 100 % et il devrait y avoir du gaz pour plus de 200 ans….
Chaque fois que j’entends parler de « greenwashing », je pense à Coluche et sa lessive qui lave plus blanc que blanc. Je me suis demandé pourquoi. Apparemment ça n’a rien à voir et pourtant si.
Qu’est ce que le greenwashing ? En français, ça pourrait se traduire par verdissement d’image. On dit aussi écoblanchiment. C’est le comportement d’entreprises qui essaient de s’attirer des parts de marché, donc d’accroître leur bénéfice en prétendant avoir une démarche écologique, en prétendant que leurs produits protègent la planète et qu’elles oeuvrent pour un développement durable. Pour se donner une image publique responsable, elles s’habillent de vert. En fait, il s’agit purement et simplement de marketing.
Il ne s’agit que d’une question de pub. A une époque où les publicitaires pensaient que les maîtresses de maison n’avaient qu’une idée en tête, la blancheur de leur linge (où avaient-ils été pêché ça ? Mais à force de le répéter certaines d’entre elles ont fini par penser que c’était essentiel dans leur vie !), donc à cette époque, leurs slogans parlaient de propreté du linge. Remarquez, ce n’est pas fini. Elles n’ont pas disparu les pubs qui vantent des produits qui rendront votre maison propre, saine et sentant bon alors qu’en réalité vous tartinez votre demeure de produits polluants et vous respirez des sprays toxiques. Il y a même, dans une pub, une belle-mère (le vieux poncif de la belle-mère critique) qui s’évanouit d’horreur, en pénétrant chez sa belle-fille qui ne sait pas encore qu’il faut parfumer sa maison avec je ne sais plus quel produit ! Ouvrons donc la fenêtre, si elle ne donne pas sur une autoroute ou une usine d'incinération, ce sera plus sain ! Et est-il toujours utile d’utiliser tous ces produits d’entretien même dits verts. Ne pourrait-on remettre en question la notion de propre ?
Revenons à nos moutons. Actuellement, ce qui fait vendre, c’est l’écologique. Alors chacun y va de son couplet, et ce d’autant plus que le produit vendu est particulièrement polluant et contraire au développement durable.
J’avais suggéré que, comme cadeau de Noël, vous vous offriez une voiture « écologique » d’une marque qui assure que « la nature est le bien le plus précieux. La défendre et la préserver constitue une obligation morale et un droit civique » (rien que ça !). Pour vendre plus, la plupart des marques automobiles se vantent de proposer des modèles qui émettent moins de CO2, qui consomment moins de carburant... Mais les vrais défenseurs de l’environnement savent que c’est la voiture elle-même qui pose problème.
La construction du barrage hydroélectrique auquel GDF Suez participe en Amazonie, aura de graves impacts socio-environnementaux mais cela n’empêche pas cette société de dire « s’inscrire dans une démarche de croissance responsable ». Sur le site d’Areva, on peut lire : « Areva a fait du développement durable la clef de voûte de sa stratégie industrielle avec la triple ambition d'une croissance rentable, socialement responsable et respectueuse de l'environnement ». Et on peut trouver quantité d’exemples semblables.
Notons que le greenwashing n’est pas l’apanage de sociétés privées. L’énergie nucléaire ne nous est-elle pas présentée par nos dirigeants comme un moyen de lutter contre l’effet de serre ? Les incitations fiscales pour s’équiper d’une pompe à chaleur, accompagnées de nombreux articles dans la presse même écologique, ne font-elles pas croire à une énergie propre ?*
Ce qui est grave, c’est qu’en faisant du greenwashing, on fait croire au consommateur qu’on a réussi à sensibiliser un peu aux problèmes écologiques, qu’en consommant lesdits produits, il participe à la protection de la nature. Induit ainsi en erreur, il peut en toute bonne conscience continuer à avoir les mêmes pratiques de consommation, réellement néfastes à la vie sur terre.
Comme Coluche se demandant comment le blanc peut-il être plus blanc que blanc, on peut se poser la question : comment une industrie polluante dont l’objectif est de faire du profit, peut-elle être verte ? Cela semble, dans un cas comme dans l’autre, totalement loufoque.
Pour tester votre capacité à critiquer une pub bien verdie, vous pouvez regarder ce site de Dailymotion qui diffuse un ancien spot TV de Total:
http://www.dailymotion.com/video/x6auzl_nouvelle-pub-total-vision_creation
* Daniel-Yves expliquera dans un prochain article que la pompe à chaleur c’est de l’énergie nucléaire…..
Non ? Voici donc un petit cours très abrégé d’ethnobotanique pour finir l’année en beauté.
Le nom botanique de la plante qui produit ce beau soleil est Tussilago farfara (tussilago = qui enlève la toux) et son nom vernaculaire est « pas-d’âne », à cause de la forme de sa feuille. C'est une Astéracée.
Cette fleur est réputée toxique mais, depuis des siècles (2500 ans, dit-on), on utilise la feuille, récoltée en été, pour ses propriétés calmantes et expectorantes. C’est un des meilleurs remèdes populaires contre la toux : vraiment efficace.
Une particularité : la fleur apparaît en février sur une plante qui reste sans feuilles jusqu’en mai.
Le tussilage est rare dans la région. Daniel-Yves l’a cependant signalé aux Kaolins de Ploemeur. Dans la région parisienne, c’est une plante commune et tous les plants qui poussent à Ty Quélen (car ça drageonne beaucoup quand ça se plaît) provienne d’un plant du parking de son ancien lieu de travail à Bondy.
Si vous aimez les plantes masochistes (elles aiment bien être piétinées) et que les problèmes de toux vous inquiètent (avec tout ce dont on nous menace ces temps-ci), on peut vous donner des drageons.
Que ce soleil brille sur vous toute l’année !
Aleïda et Daniel-Yves
En tant que représentant local de Bretagne Vivante - SEPNB, Daniel-Yves a plusieurs fois été contacté par des particuliers ou des mairies qui auraient bien aimé supprimer les nids d’hirondelles sur des façades et se posaient la question de la légalité de l'opération. Mais la plupart du temps les gens ne se posent pas la question !
Par arrêté du 17 avril 1981, les hirondelles sont des oiseaux protégés et « la destruction ou enlèvement des œufs et des nids » d’espèces protégées est, selon l’article L411-1 du Code de l’environnement, strictement interdite et est, selon l'article L415-3, punie d’une amende de 9 000 € et de 6 mois d’emprisonnement.
Un article publié récemment dans Goupil, le magazine de l’Aspas, donne des conseils sur ce que l’on peut faire pour faire obstacle aux destructions de ces nids.
« - En prévention : si les déjections souillent les façades, il est aisé (aussi aisé que de monter les détruire…) de fixer une planchette en dessous des nids pour protéger des salissures ou d’installer des nids artificiels à des endroits moins gênants. Sensibilisez les gens autour de vous, exposez le problème à votre municipalité qui a la possibilité d’informer ses administrés par les bulletins municipaux.
- Dans l’urgence : vous avez connaissance de l’imminence d’un ravalement de façade : avertissez le propriétaire des peines qu’il encourt, prenez des photographies des nids.
- En répression : pour poursuivre en justice les actes de destruction, l’Aspas* doit prouver l’infraction et permettre au Procureur d’en identifier l’auteur. Faites-nous alors parvenir des photographies des nids avant destruction, puis de la façade « nettoyée » ainsi que l’adresse de l’immeuble et l’identité de ses occupants ».
N'hésitez pas à agir tant chez vous (ce serait bien si quelqu'un pouvait donner la technique de construction des nids artificiels) que dans votre voisinage.
*ASPAS BP 505 - 26401 Crest Cedex - Tél 04 75 25 10 00.